Compagnie de gestion et valeurs mobilières: le type de placement fait toute la différence
Un texte de Patrick Charette, conseiller en sécurité financière, conseiller en assurances et rentes collectives et représentant en épargne collective
LES IDÉES DES AFFAIRES. Au Québec, tout comme dans le reste du Canada, la société de gestion, également connue sous le nom de « holding », est devenue indispensable dans le milieu des affaires. Elle permet non seulement de protéger les actifs, mais aussi d’isoler les risques et de préparer la succession. Elle est ainsi devenue un élément clé de la stratégie financière et fiscale des dirigeants d’entreprise.
Pourtant, une question essentielle est souvent reléguée au second plan: comment investir efficacement les liquidités qui s’accumulent dans la compagnie de gestion? Beaucoup d’entrepreneurs pensent que le simple fait d’investir dans des valeurs mobilières — actions, obligations, fonds communs ou FNB — est suffisant. Or, ce choix, bien que logique en apparence, peut avoir des conséquences fiscales majeures et influencer directement la croissance du patrimoine à long terme.
Ce texte s’attaque à l’étude approfondie de l’influence des décisions d’investissement en titres mobiliers au sein d’une société de gestion, en mettant en évidence les erreurs courantes et en proposant des pistes pour améliorer cette stratégie.
Un entrepreneur qui possède des fonds excédentaires peut logiquement envisager de les réinvestir dans des valeurs mobilières. Ces véhicules d’investissement sont en effet bien connus, faciles à comprendre et généralement accessibles via des banques ou des courtiers.
Le défi est que l’investisseur corporatif a tendance à appliquer les mêmes réflexes que dans son portefeuille personnel, sans tenir compte du fait que la fiscalité applicable à une société est différente de celle applicable à un particulier.
Par conséquent, un investissement jugé avantageux dans un REER ou un compte personnel pourrait s’avérer moins intéressant dans une société de gestion après impôt.
1. Les revenus d’intérêts
• Générés par: obligations, CPG, fonds obligataires.
• Imposés à 100% dans la société.
• Impact:........
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