EXPERT INVITÉ. Les marchés boursiers fleurissent d’expressions de tout genre : don’t catch a falling knife, the trend is your friend, buy the news, sell the news, mais il y a en a un qui fait vraiment référence : sell in May and go away. Il n’y a pas une année sans que les analystes et les médias n’en parlent. Que faut-il réellement en penser ? Synthèse et analyse. 

En ce début mai, les investisseurs s’interrogent une nouvelle fois sur la pertinence de l’adage « Sell in May and go away », alors que les marchés viennent de traverser un mois d’avril marqué par une forte volatilité. 

Les indices boursiers ont oscillé au gré des annonces de Donald Trump sur les tarifs douaniers, des chiffres économiques décevants aux États-Unis et des résultats d’entreprises contrastés. 

Si l’or et le franc suisse ont profité du climat d’incertitude, les actions, en particulier les valeurs cycliques et technologiques, ont connu des mouvements erratiques. En toile de fond, les anticipations de baisse de taux par la Fed soutiennent encore les valorisations, mais les doutes sur la croissance mondiale pèsent sur l’appétit pour le risque. 

C’est dans ce contexte ambivalent que le débat autour de « vendre en mai » refait surface. 

« Sell in May and go away » est un adage boursier basé sur ce que le Stock Trader’s Almanac appelle les « 6 meilleurs mois de l’année ». Les données historiques révèlent que la période mobile de six mois la plus performante, en moyenne, s’étend de novembre à avril. D’où le dicton selon lequel les investisseurs devraient « vendre en mai et s’en aller » — et revenir en novembre. 

Le graphique ci-dessous montre la trajectoire quotidienne moyenne de l’indice S&P 500 à partir de données remontant à 1928. Il montre que, sur la base de 95 ans de données, l’année « moyenne » connaît sa première correction notable à la mi-mai, l’indice ne dépassant à nouveau ces niveaux que début juillet. Toutefois, début août, la tendance à la hausse observée........

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