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Diversification: on ne peut pas (trop) tourner le dos aux États-Unis

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ANALYSE GÉOPOLITIQUE. La diversification des marchés d’exportation du Québec est un no brainer. Cependant, la majorité de nos entreprises ne peut envisager de tourner le dos aux marchés locaux américains, certains d’entre eux ayant la taille des principales économies de la planète. Les exportateurs devront donc ajuster leur stratégie pour espérer continuer d’y vendre leurs produits.

Commençons par des statistiques pour bien camper le poids des États-Unis dans les exportations du Québec.

En 2024, nos exportations de marchandises au sud de la frontière se sont élevées à 91,1 milliards de dollars canadiens (G$), selon l’Institut de la statistique du Québec (ISQ). Au total, 73,4% de nos expéditions étaient destinées au marché américain.

Il s’agit du deuxième niveau le plus élevé en 15 ans. En 2023, le record a été de 73,6%, selon une analyse de Les Affaires.

En 2024, la moyenne du Canada s’est élevée à 76,4%. C’est le quatrième niveau le plus élevé en 15 ans, le record ayant été enregistré en 2023 à 77,4%.

Cela dit, il n’y a rien d’inhabituel dans cette concentration des exportations québécoises et canadiennes aux États-Unis.

Si on analyse différentes bases de données, on constate une évidence commerciale vieille comme le monde: les Nord-Américains font surtout des affaires entre eux, tout comme les Européens ou les Asiatiques commercent surtout entre eux, certes, à différents niveaux.

Voici trois statistiques — pour l’année 2023 — à propos de la concentration des exportations de trois pays dans leurs marchés continentaux.

Le Mexique a acheminé 83,3% de ses exportations aux États-Unis, malgré un accord de libre-échange........

© Les Affaires