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La régulation préventive du loup est un sujet qui reste cantonné dans l’émotionnel, alors qu’il faut remettre les connaissances scientifiques au cœur de la gestion. Nous avons analysé pour le compte de la société valaisanne de biologie de la faune Fauna-vs les données provenant des deux campagnes d’abattage du loup menées en Valais depuis 2023. Le bilan est mitigé, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a matière à amélioration, ne serait-ce que du point de vue de la collaboration avec les scientifiques, trop souvent écartés du débat – je le dis en tant que chercheur étudiant les relations prédateurs-proies dans les Alpes depuis 2011.

Le Valais abritait neuf à dix meutes de loups en 2023-2025, les meutes transfrontalières comptant pour demi. Lors de la première campagne (2023-2024), les trois quarts des meutes ont fait l’objet d’une régulation intégrale, contre 42% lors de la deuxième (2024-2025). En 2023-2024, 27 loups ont été abattus, et 34 en 2024-2025. Toutefois, environ 10% seulement étaient des reproducteurs. Un prélèvement de cette ampleur permet certes de freiner le taux de croissance de la population mais ni d’en stabiliser ni d’en réduire l’effectif.

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© Le Temps