menu_open Columnists
We use cookies to provide some features and experiences in QOSHE

More information  .  Close

Conservatisme et libéralisme: un oxymore fructueux?

8 8
30.04.2025

Créez-vous un compte gratuitement et retrouvez les contenus que vous avez sauvegardés.

Vous avez déjà un compte ? Se connecter

Dans Le Temps du 24 mars dernier, le philosophe Olivier Massin proposait un chemin digne d’intérêt pour sortir des clivages qui déchirent la société, où pullulent les «identitarismes» de droite ou de gauche. Car chanter les vertus de l’universalisme ne suffit pas. En apparence au-dessus de la mêlée, il n’est en effet pas dénué de risque: en «déterritorialisant» l’individu, ne nourrit-il pas le mal qu’il prétend combattre? Aussi Olivier Massin suggère-t-il, dans le sillage du philosophe anglo-irlandais du XVIIIe siècle Edmund Burke, une combinaison conservateur-libéral qui protégerait la liberté individuelle sans recourir à la haine des autres, sans extraire l’individu de sa communauté d’origine ou de choix.

Créez-vous un compte gratuitement et retrouvez les contenus que vous avez sauvegardés.

Vous avez déjà un compte ? Se connecter

La proposition est tentante. Il est vrai que l’association entre les deux notions est ancienne et a fini par désigner un courant politique dès les années 1850: le libéralisme-conservateur. Il est apparu lorsque le libéralisme historique théorisé par Benjamin Constant et Germaine de Staël notamment, devenu méfiant à l’égard d’un discours trop démocratique et de la montée en puissance de la finance et de l’industrie, a été débordé........

© Le Temps