Trump remplace Poutine comme «bully» énergétique en Europe
L’échéance du 1er août 2025, fixée unilatéralement par Washington, est arrivée à son terme sans qu’aucune entente ait été conclue entre le Canada et les États-Unis concernant les droits de douane sur les exportations canadiennes non couvertes par l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM). Résultat : le Canada se voit désormais imposer des tarifs douaniers qui passent de 25 % à 35 %.
Nos dirigeants politiques ont déclaré qu’ils préféraient s’abstenir de signer un mauvais accord plutôt que de céder à la précipitation. Et ils ont raison.
À titre de comparaison, le 27 juillet, l’Union européenne (UE) annonçait la conclusion d’un vaste accord commercial avec Washington. Son volet énergétique donne le vertige : les pays de l’UE s’engageraient à acheter pour 750 milliards de dollars américains en énergie provenant des États-Unis d’ici 2028.
Ce réalignement soulève de sérieuses contradictions. La stratégie énergétique de l’Europe repose sur la diversification des sources d’approvisionnement, pour éviter qu’un fournisseur unique ne puisse faire pression sur elle à des fins politiques. Elle mise aussi sur sa sortie........
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