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Quand la lumière me manque

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05.11.2025

Comme un grand nombre de mes concitoyens québécois, qui vivent au-dessus du 49e parallèle nord, j’ai du mal à aimer le mois de novembre, qui est connoté de manière assez négative. Le mois des morts, disait ma grand-mère. Le mois plate, dit ma fille, qui trépigne d’envie de remplacer immédiatement les citrouilles par des sapins et des lumières de Noël.

Au moment où ces lignes étaient écrites, nous étions le 3 novembre et nous venions de passer à l’heure normale. Ce qui signifie que le soleil se couchera à 16 h 38. 16 h 38 ! C’est beaucoup trop tôt à mon goût. Mais, comme disait ma mère à la petite fille unique que j’étais, l’univers ne tourne pas autour de moi. L’axe de la Terre et sa rotation autour du Soleil sont des phénomènes sur lesquels ma petite personne n’a aucun pouvoir. Comment faire alors pour éviter la dépression saisonnière, le repli sous la couette et le désintérêt général qui me gagne chaque fois que novembre revient ?

Je pourrais me rabattre sur les nouvelles locales et/ou internationales. Je pourrais tricoter un foulard en observant la transition à la mairie de Montréal. Je ferais un rang à l’endroit chaque fois que la nouvelle mairesse dira les mots « pistes cyclables » et un rang à l’envers chaque fois qu’elle dira « rue en chantier ». Si j’arrive à tenir le rythme jusqu’à voir la première ombre d’un changement dans la fluidité de la mobilité de la métropole, ça devrait m’occuper jusqu’au retour des beaux jours… et me faire un très, très long........

© Le Devoir