Le poids de l’algorithme
J’ai grossi et je n’ai plus du tout ma silhouette de jeune femme.
Il y a plusieurs raisons à cette prise pondérale, entre autres une très vilaine blessure au genou qui m’a rendue beaucoup plus sédentaire depuis un an. Ajoutez à ça la perte d’œstrogène reliée aux changements hormonaux inhérents à mon âge et l’arrêt du tabac.
Mais entendons-nous bien : si le fait de ne plus rentrer dans mes vêtements préférés me chagrine, il y a certaines de mes nouvelles formes avec lesquelles je vis assez bien. Bien entendu, j’ai une forme de grossophobie internalisée, comme si le fait de grossir diminuait ma valeur. Comme si mon ventre ou mes cuisses charnues étaient synonymes de paresse ou de laisser-aller, ce qui est profondément ridicule et dommageable. En revanche, ma poitrine plus généreuse que jamais vient assurément rompre avec l’image de la planche à repasser qui me hantait durant mon adolescence. Comme quoi la discrimination positive s’applique aussi pour nos cellules adipeuses.
J’entends déjà certains commentaires du type : « Mange moins et bouge plus. » C’est effectivement une équation toute simple qui a fait ses preuves. Mais ce n’est pas parce que c’est simple que c’est facile à faire, ou même que les résultats sont immédiats. Cela dit, j’ai effectivement pris les moyens pour retrouver plus de tonus musculaire, de souplesse et de mobilité, en me disant que l’essentiel était surtout d’être bien dans ma peau et assez en forme pour exercer mon métier, qui est exigeant physiquement.
En tant qu’actrice, j’ai toujours surveillé mon alimentation,........
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