Le 4 juin dernier, Pornhub, l’une des principales plateformes diffusant des contenus à caractère sexuel, a bloqué son site aux internautes se connectant depuis une adresse Internet localisée en France. La page d’accueil du site bloqué accueillait les visiteurs par un message critiquant la loi française. La loi qui irrite tant le géant de la porno en ligne est semblable à celles qui ont été adoptées dans plusieurs États américains qui obligent les plateformes proposant des contenus à caractère sexuel à s’assurer de l’âge des personnes qui souhaitent y accéder.

L’autoblocage de Pornhub apparaîtra à certains comme la conséquence logique de lois qui viendraient indûment limiter les « libertés » des personnes qui utilisent des dispositifs connectés. D’autres y verront la confirmation de leur croyance que les États ne peuvent rien faire pour assurer l’application de leurs lois dès lors que cela déplaît aux plateformes. Gageons que l’indisponibilité de ce service de diffusion « gratuite » de pornographie sur le territoire français ne fera pas verser des torrents de larmes. Qui osera revendiquer qu’on est ici en présence d’un service essentiel ?

Au Canada, le projet de loi S-209, une version révisée d’un projet de loi déposé depuis plusieurs mois par la sénatrice indépendante Julie Miville-Dechêne, propose d’obliger les plateformes qui rendent disponible du matériel à caractère sexuel ou érotique à vérifier l’âge des personnes qui........

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