Changer le climat sans changer d’idée?
Concernant les changements climatiques, les idées dominantes montrent leurs limites. Penser autrement devient impératif.
Malgré une prise de conscience croissante, le problème climatique reste entier. Les rapports et les catastrophes se suivent sans signe d’essoufflement. Pourtant, on semble connaître des solutions et déployer des efforts : technologies vertes, marchés du carbone, promesses d’innovation. Pourquoi restons-nous alors incapables de changer de cap ? Parce que les idées qui guident nos décisions politiques et économiques sont dépassées. Face à une crise systémique aussi grave que celle climatique, la pensée elle-même est mise à l’épreuve. Et jusqu’ici, elle échoue.
Pour comprendre l’impasse, penchons-nous sur les principes de l’idéologie qui continue de structurer notre monde.
Le néolibéralisme, d’abord, part d’une thèse centrale : les mécanismes du marché assurent l’allocation efficace des ressources. L’idée mérite la considération — l’allocation efficace est souhaitable et génère des gains économiques. Mais l’efficacité n’est pas tout ; cette thèse centrale peine à penser le bien commun, le........
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