L’ennuagement de la protection environnementale de Mark Carney
Les tout premiers projets d’intérêt national désignés par le gouvernement de Mark Carney, en vertu de sa controversée Loi visant à bâtir le Canada (anciennement le projet de loi C-5), témoignent d’un habile jeu d’équilibriste entre considérations régionales et diversité énergétique. Les choix faits par M. Carney confirment toutefois le décevant manque d’audace climatique du premier ministre économique.
En accélérant l’approbation de projets tout près d’être déjà sur les rails et celle d’agrandissements d’installations existantes, le gouvernement Carney s’est évité d’avoir à trop forcer l’acceptabilité politique et sociale. Cette première tranche de cinq projets ne fera pas l’inatteignable unanimité. Elle répond cependant aux volontés des provinces concernées — deux projets d’exploitation minière, en Colombie-Britannique et en Saskatchewan ; l’agrandissement d’une usine de gaz naturel liquéfié, aussi en Colombie-Britannique ; la construction de petits réacteurs nucléaires en Ontario ; ainsi que celle du terminal de conteneurs au port industriel de Contrecœur.
Une liste habilement concoctée, puisqu’elle devrait ainsi servir les visées d’avancées à vitesse grand V de Mark Carney. Mais pour un premier ministre s’étant donné pour mandat de « transformer l’économie canadienne » pour l’avenir, ses choix reflètent........
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