Lorsque rien ne va plus pour un chef politique, il reste toujours le bon vieux retour aux sources et le repli stratégique. Un remaniement ministériel offre rarement, pour ne pas dire quasi jamais, à lui seul un nouvel élan pour un gouvernement. Celui de mercredi, en panne d’audace, risque peu de faire exception.

Conscient de l’effet limité de ces exercices même lorsqu’ils sont réussis, le premier ministre François Legault mise surtout sur un recadrage de l’action de son gouvernement, ciblant un nombre restreint de champs d’action. Une nouvelle « feuille de route » dont les grandes lignes, présentées lors de l’assermentation de son nouveau Conseil des ministres, s’avèrent cependant prévisibles et, faute de temps, plus ou moins plausibles.

Au plus creux de son histoire dans les sondages et à un an du prochain scrutin, François Legault étayera son ultime plaidoyer préélectoral dans son discours inaugural de la fin du mois. Mais déjà, le premier ministre confirme que la CAQ se nichera dans ses valeurs refuges : une nouvelle vision économique d’avenir, l’allégement du fardeau fiscal et de la bureaucratie gouvernementale, la loi et l’ordre, l’identité, l’immigration. La grande introspection de cet été aura accouché d’une réflexion quelque peu convenue, campée sur le terrain des tenaces adversaires péquistes et, dans une moindre mais indéniable mesure, des rivaux........

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