Des mains tendues, des visages émaciés, des enfants brandissant une gamelle vide : une odieuse stratégie de conquête par la faim se joue dans la bande de Gaza, sous la baguette du premier ministre d’Israël, Benjamin Nétanyahou. Les hostilités ouvertes avec le Hamas l’ont transformé en conquérant sans foi ni loi qui se rit des conventions internationales. Celles-ci obligent pourtant les « puissances occupantes » à assurer nourriture et matériel médical à un peuple assiégé. À Gaza, la population est au bord de la famine.

Dans une indignation mondiale encore discrète, la catastrophe humanitaire se poursuit donc à Gaza, où 2,4 millions de Gazaouis subissent les affres d’une guerre d’usure. Attaquée, ballottée, affamée, la population civile fait les frais de ce conflit qui connaît un regain depuis qu’Israël a repris l’offensive, le 18 mars dernier, et annoncé cette semaine un nouveau pan de son offensive militaire. Les porte-parole de l’armée israélienne prévoient une attaque d’importance et le déplacement de la population de la bande de Gaza vers des zones qui sont hors combat. Pendant que les secours palestiniens crient à l’horreur et que des convois humanitaires sont interdits de passage dans l’enclave palestinienne, le premier ministre Nétanyahou affirme que l’aide humanitaire n’ira que fortifier les troupes du Hamas, ce qu’il redoute.

Cet argument ne passe pas le test de la........

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