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Charlie Kirk n’était pas un influenceur conservateur

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15.09.2025

Assassiné par balle mercredi dernier, l’États-Unien Charlie Kirk était un militant d’extrême droite qui adoptait un discours haineux et rétrograde. Son décès devrait-il être célébré ? Non. Le meurtre pour des raisons politiques n’a jamais sa place dans une société démocratique. L’augmentation de la violence pour des raisons idéologiques signale la décadence d’une société pluraliste.

Il n’y a donc pas lieu de se réjouir. D’abord, ce type de meurtre est déjà devenu un prétexte pour Donald Trump pour augmenter sa répression de la dissidence. Il accuse « la gauche » d’en être la cause, comme il l’accusait aussi (ironiquement) des attaques sur des représentants démocrates il y a quelques mois. Comme outil de propagande, ce meurtre servira probablement de levier pour le projet autoritaire du président.

Ensuite, si des progressistes devaient se réjouir de la mort d’une personne arborant un tel discours, ce serait là une bien mauvaise stratégie politique. Le fiel lancé sur Charlie Kirk alimente le brasier sur lequel plusieurs l’érigent en martyr, que ce soit la droite trumpiste, des groupes évangélistes radicaux ou des suprémacistes blancs. Il y a une différence entre souligner (avec justesse) le projet politique réactionnaire de Kirk et célébrer sa mort par la moquerie. En plus de démontrer un manque d’empathie, cette deuxième option est une stratégie politique hasardeuse qui ne fera que contribuer à la polarisation des débats et alimenter la diabolisation déjà bien présente de la gauche.

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