La force tranquille du dialogue social
Avec cette série, l’équipe éditoriale remonte la ligne du temps, du référendum de 1995 à nos jours, et braque les projecteurs sur des Québécois dont le legs a durablement marqué notre paysage sociopolitique. Aujourd’hui : une indispensable leçon d’écoute transpartisane avec Véronique Hivon.
Ce n’est pas d’hier que nos politiciens se colletaillent. On pourrait croire que c’est dans leur nature que de chercher noise à leurs adversaires. Chicaniers jusque dans l’urne, nous ne faisons guère mieux en votant moins souvent en bloc « pour » un parti aimé que résolument « contre » un parti honni. Ce tango désaccordé n’empêche pas notre société d’avancer à petits pas calculés. Mais quand il s’agit de faire de grandes enjambées, il faut admettre que les ruades et les bousculades d’usage peuvent vite conduire au chaos.
C’est encore plus vrai quand le sujet dont on discute collectivement vient remuer notre humanité jusqu’à la moelle. Ce fut le cas avec l’aide médicale à mourir (AMM), dont le Québec est devenu un pionnier éclairé et éclairant sous la tutelle d’une marraine comme en voit trop peu en politique, la députée péquiste Véronique Hivon, qui l’aura d’ailleurs été jusque dans l’opposition, une rareté en soi.
Même si la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité avait mis brillamment la table © Le Devoir
