« Tout peuple qui s’endort en liberté se réveillera en servitude », nous a avertis le philosophe Alain. Bien sûr, on ne bascule pas du jour au lendemain dans un régime autoritaire. Ceux qui y ont plongé au cours de l’histoire n’étaient pas plus bêtes que nous. Ni plus méchants, d’ailleurs. On glisse souvent tout doucement vers l’autoritarisme. Cela se fait sans fracas, à force de petits renoncements et d’inconscience. Ça commence par des mots vidés de leur sens, des réalités travesties, des discours qui banalisent ce qui ne doit pas l’être. Et puis, un beau matin, on prend conscience que la démocratie n’existe plus ; on n’en est même pas stupéfait, on est impuissant.

Aujourd’hui, on aperçoit cet autoritarisme entre deux saluts nazis, on le devine dans l’hommage d’une partie de la presse à un........

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