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Il est temps de mettre un terme aux déficits démocratiques

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À l’occasion de la Journée internationale de la démocratie et à un an des prochaines élections générales québécoises, la réforme du mode de scrutin doit devenir l’un des principaux enjeux de la campagne électorale qui se conclura le 5 octobre 2026.

Pour nous, dirigeants et dirigeantes de plusieurs organisations majeures de la société civile regroupées au sein de la Coalition pour une réforme électorale, il est impératif que tous les partis politiques fassent connaître les solutions qu’ils proposeront aux Québécois afin de mettre un terme aux déficits démocratiques causés par le modèle britannique de scrutin uninominal à un tour. Manifestement, ce vieux système électoral est dépassé, car il ne répond plus aux réalités politiques du Québec contemporain.

Les résultats des dernières élections de 2022 ont démontré de manière éclatante les vicissitudes du modèle électoral actuel, qui est caractérisé par la fabrication de graves distorsions de représentativité dans la répartition des sièges qu’il induit à l’Assemblée nationale.

Mais il y a pire. En déformant grossièrement l’image projetée par la volonté du peuple québécois, ce système défaillant crée des majorités parlementaires artificiellement gonflées qui, bénéficiant des larges pouvoirs législatifs, peuvent amener un gouvernement à commettre de graves erreurs ou des excès de pouvoir, comme l’actualité et l’Histoire le démontrent, et ce particulièrement lorsque ce phénomène se combine avec ce qui semble inhérent à l’usure de l’exercice d’un pouvoir sans partage.

Au lieu de créer une prétendue stabilité politique, le système actuel entraîne plutôt une certaine instabilité dans des politiques publiques adoptées par des majorités parlementaires qui ne........

© Le Devoir