Le Liban pourra-t-il se défendre?
Les métaphores ferroviaires ont la cote ces jours-ci au pays du cèdre. Les dirigeants, émissaires américains et éditorialistes répètent que le Liban doit prendre le train de l’histoire. Certains parlent du train de l’opportunité, d’autres du train du renouveau. L’ambassadeur français s’est fait un peu plus précis le mois dernier en déclarant que le pays ne devait pas rater le train syrien.
Ces trains mènent tous au même endroit. On promet aux Libanais que leur pays sortira de son isolement régional et de son marasme économique s’il consent à sceller un pacte de paix avec Israël, comme songe à le faire le nouveau gouvernement syrien. Mais prendre le train de l’histoire suppose d’abord et avant tout de désarmer le Hezbollah, de loin le plus puissant groupe armé du pays. Le gouvernement libanais s’y est engagé au début du mois.
L’objectif paraît louable, mais voyons le contexte d’un peu plus près. Plusieurs savent déjà que l’armée israélienne occupe différentes zones du territoire libanais depuis bientôt un an. Elle........
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