Depuis que, dans l’Italie de Mussolini, les fascistes s’étaient attribué le devoir de rétablir l’ordre, jamais celui-ci n’avait été aussi troublé. C’est ce qu’on voit d’emblée dans Mussolini. L’enfant du siècle, la série télévisée consacrée au Duce que porte l’acteur Luca Marinelli.

Cette série, excellente, profite bien entendu de la fulgurante remontée du fascisme dans l’actualité internationale. Elle est inspirée des gros livres qu’Antonio Scurati a consacrés au dictateur italien. Quatre tomes déjà en français. Tous meilleurs que la série, pourtant très bonne.

Difficile de souscrire, en lisant sur Mussolini, à ce que Georgia Meloni, l’actuelle première ministre italienne, prétendait dans ses temps militants, à savoir que « Mussolini était un bon politicien, c’est-à-dire que tout ce qu’il a fait, il l’a fait pour l’Italie ».

D’hier à aujourd’hui, emportés par leurs dérives ultranationalistes, ces gens sont toujours plus amoureux d’une idéologie que de leur pays. C’est ainsi qu’ils préfèrent tendre la main à ceux qui ont les mêmes idées qu’eux plutôt qu’à leurs compatriotes, quitte à favoriser de la sorte une guerre civile.

Entre les mailles du récit que tisse Scurati au sujet de Mussolini se profilent plusieurs figures secondaires, dont celle d’Italo Balbo. Compagnon de la première heure de Mussolini, ce personnage sombre est peut-être le plus authentique fasciste du régime. Rien ne l’enchante davantage que le bruit que fait une botte sur le visage de quelqu’un. Il est d’ailleurs prêt à........

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