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Le ciel Rolls-Royce

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01.07.2025

Mon auto a lâché. Au sujet de ce bazou, soyons honnêtes, la question n’était pas tellement de savoir quand il lâcherait mais où.

Mon tas de tôle japonais avait plus de 350 000 km au compteur. La moyenne des véhicules qui rendent l’âme oscille autour des 250 000 km.

Toujours est-il que mon auto m’a lâché aux portes de l’été, me laissant dans un hiver financier.

Comment sommes-nous collectivement assez nigauds pour accepter de claquer autant d’argent pour financer, dans une fuite en avant, ces tombeaux de tôle et de plastique magnifiés par la publicité ?

La quantité de véhicules qui partent à la ferraille ne cesse d’augmenter. Au Canada, ce sont plus de 1,6 million de véhicules qui sont écrabouillés chaque année. Ce serait autour de 30 millions dans le monde. Ce qui donne au minimum 45 millions de tonnes de déchets à traiter. Mais oui, une portion est recyclée. Il faut quand même s’en occuper. On dirait des boîtes de conserve avec une date de péremption dessus.

Je me suis décidé à trouver une nouvelle auto qui tienne longtemps la route. J’aime les choses qui durent. Mais dans un monde où tout apparaît destiné à être vite périmé, admettez que ce n’est pas facile.

Mon auto avait 14 ans. Pourquoi devrait-on admettre comme une fatalité qu’une automobile ne dure qu’une dizaine d’années seulement ?

D’où mon intention, pour la nouvelle, de me placer du côté de la durabilité en achetant une Rolls-Royce. Quelque chose capable de faire rouler même les rêves d’immortalité les plus gros.

Il........

© Le Devoir