Pour une Église qui sert
Les éloges au pape François, à l’occasion de sa mort, donnent lieu à des réflexions sur l’Église qui sont trop rares dans les médias au Québec. Parmi elles : l’article du correspondant du Devoir à Paris, Christian Rioux, présentant la pensée de l’historien Christophe Dickès sur l’apport de l’Église à la société au long des siècles.
Je relève cependant une étrange conclusion. Chose curieuse pour un historien, il opère un télescopage du wokisme dans les années 1960, au sein de l’Église, sur la base du désintéressement de l’histoire qu’elle aurait manifesté depuis cette époque, « au nom d’une forme de dialogue avec la modernité » mettant l’accent sur la repentance.
Passons outre le fait que le mot « woke » est un mot fourre-tout où se mêlent tout et son contraire, et prenons sans le discuter le sens de « déviance » qu’il semble lui accoler. Peut-on vraiment reprocher ce genre d’attitude à une Église dont la vocation est d’être servante et non puissance mondaine ? C’est précisément cette rupture visible au plus haut palier de la hiérarchie ecclésiale qui réjouit tant dans la figure du pape François.
Pour les tenants d’une Église nostalgique de son pouvoir d’antan sur la société, de ses........
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