La mobilité planifiée et inclusive, ce n’est ni une guerre des modes qui oppose la voiture aux vélos ni une guerre de territoire qui met en opposition le stationnement et les pistes cyclables. C’est l’art de penser en synergie un ensemble de parcours, le plus sécuritaire et le plus fluide possible pour tous : ceux des enfants, des aînés, des personnes à mobilité réduite, des travailleurs, des livreurs de marchandises… et même ceux de l’eau et du pollen.

Pendant qu’on s’épuise sur les réseaux sociaux dans une guerre futile de mots et d’images, on détourne l’attention du vrai sujet : les parcours des citoyens, des objets, consommés et idéalement recyclés, qui assurent la vitalité de nos quartiers.

À Montréal, malgré une mairie dite de « mobilité », comme cela avait été annoncé en 2017, on reste figés dans ces oppositions. On oppose voie cyclable et voie automobile, en marginalisant le trottoir, la « voie du piéton », que l’on finit tous par emprunter.

Sur le Plateau Mont-Royal, une véritable planification semble absente, remplacée par une gestion réactive rythmée par le bris des routes et des aqueducs. Avec l’eau, on répare une fissure et la fuite se déplace ailleurs. Avec la rue, on apaise le trafic, et la congestion augmente ailleurs.

Cette lettre est un plaidoyer pour réapprendre à aimer nos rues, à leur donner un rôle clair et à les transformer avec cohérence, selon les........

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