Pour combattre l’obésité, la prévention avant tout
L’éditorial de madame Claudine St-Germain du 12 août, « Un tournant dans la lutte contre l’obésité », présente une vision trop enthousiaste du traitement médicamenteux de ce problème. Le guide de pratique que cite l’éditorialiste sert à encadrer l’utilisation adéquate des médicaments, non à proposer un remède miracle ni à discuter d’autres approches de l’obésité, notamment la prévention.
Le traitement de l’obésité est très difficile sans le recours à la chirurgie bariatrique ou à la médication : le succès à long terme des régimes alimentaires et de l’exercice se situe autour de 5 %. Les six médicaments approuvés au Canada pour le traitement de l’obésité — liraglutide (Saxenda), naltrexone/bupropion (Contrave), orlistat (Xénical), sémaglutide (Ozempic/Wegovy), tirzépatide (Zepbound) — sont efficaces : ils induisent une perte de poids variant entre 3 % et 18 %.
Toutefois, ces produits présentent de nombreux problèmes : effets secondaires à court terme, comme la nausée et la diarrhée, nécessité d’injection hebdomadaire pour les plus efficaces, coût important, obligation de prendre ces substances à vie.
À l’arrêt du traitement, la plupart des gens regagnent la majorité ou la totalité du poids perdu ; certains vont même........
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