Comment vont vos finances?
« Comment ça va ? » Ces trois mots servent souvent d’introduction pour prendre des nouvelles de quelqu’un. Cet automne, Le Devoir s’inspire de cette expression pour tâter le pouls de notre monde. Dans cette chronique : on s’intéresse à notre santé financière.
En apparence, les bilans sont solides et l’épargne coule à flots. Mais derrière les moyennes…
On aurait dû commencer l’année en bonne posture financière. Du moins, on disait que le bilan des ménages canadiens reposait sur des bases solides au début de 2025, l’augmentation de la valeur de l’immobilier et des actions en bourse compensant un accroissement de l’endettement venant essentiellement du secteur hypothécaire. Le marché du travail se faisait résilient et la progression du revenu disponible permettait d’atténuer, voire de contenir, la hausse du coût du service de la dette. Le tout était renforcé par l’expectative d’une ronde prolongée d’assouplissement des taux d’intérêt orchestrée par la Banque du Canada.
Mais encore fallait-il être boursicoteur et/ou propriétaire immobilier. Car il se dégageait également de ce bilan un niveau d’endettement des ménages le plus élevé parmi les pays du G7 et un ratio du service de la dette ancré autour de son sommet historique observé à la fin de 2023.
Puis sont venues les politiques tarifaires du président des États-Unis, accompagnées d’une réplique des partenaires sous forme de mesures de représailles. Un scénario d’une pénible stagflation s’en trouvait ainsi alimenté, faisant brandir à la fois le spectre de la récession — et de ses pertes d’emploi afférentes — combiné à celui d’une résurgence des pressions inflationnistes. Premiers résultats : le PIB canadien a reculé de 0,4 % en termes........
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