Nids d’autruches
Pendant que les relations canado-états-uniennes sombrent dans un abîme encore inexploré, nous assistons à l’effritement inexorable de celle qui fut jadis la plus grande démocratie. Une étape à la fois, les attaques s’additionnent, inspirées par un Projet 2025 qui semble vouloir ramener le pays à l’ère post-républicaine. L’objectif est clair : donner tous les pouvoirs à l’exécutif, autrement dit, au président. Et vive le roi !
Malgré le tumulte inutilement déclenché par « Donald 1er », le printemps montréalais refait surface avec son lot de nids-de-poule. Soyons honnêtes, cette année, ils ne sont pas seulement nombreux, ils sont gigantesques. C’est comme si nos rues avaient décidé de s’inviter au concert des outrances venues du Sud.
Ces nids d’autruche sont apparus en un éclair avec le redoux qui a suivi la tempête historique. Il fallait s’y attendre, et ce, pour plusieurs raisons. Contrairement à ce que certains aimeraient me voir écrire, cette chronique ne dénoncera pas de mauvais travaux ou de prétendues négligences commises par les autorités locales. Bien au contraire. Ceux qui me connaissent savent que je préfère m’appuyer sur les faits et sur les données probantes plutôt que sur les discours populistes.
À ce propos, le vice-président états-unien, J.D. Vance, déclarait récemment dans un discours citant Richard Nixon que les chercheurs étaient des ennemis. Rien de moins. Quand on cherche à imposer une vision du monde fondée sur des principes........
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