Le vrai danger pour notre télévision n’est pas de manquer de talents ou d’histoires à raconter, mais bien de manquer de vision pour les financer et les faire rayonner. Depuis plusieurs mois, certains groupes dénoncent la concurrence de Netflix, d’Amazon Prime Video et de Disney . Selon eux, l’arrivée de ces géants fragilise la télévision traditionnelle et menace notre capacité à financer des productions originales francophones.

Personne ne conteste la puissance de ces plateformes. Elles séduisent le public, captent une part croissante de la publicité et bouleversent les habitudes de consommation. Mais faut-il rappeler que, durant des décennies, nos diffuseurs privés ont bénéficié d’un modèle d’affaires généreux, alimenté par les contributions obligatoires des câblodistributeurs au Fonds des médias du Canada et par un marché publicitaire stable ? Durant cette période, ils ont rarement remis en question le statu quo, puisqu’il leur était profitable.

Or, dès 2010, Netflix faisait son entrée au Canada. Le........

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