L’idéologie antidémocratique dominante de notre époque est le fondamentalisme religieux. Instrument de tyrannie politique, il cautionne la majorité des conflits dans le monde et de nombreuses inégalités.

En Russie, Vladimir Poutine a bâti son autorité morale sur l’orthodoxie, fédérant sa population chrétienne et musulmane autour d’une hiérarchie sociale « abrahamique », où les hommes dominent les femmes et excluent les homosexuels et les impies. Sa guerre en Ukraine serait entre autres justifiée pour sauver cette vision du monde. Son ami Donald Trump se présente lui aussi comme un messie pour les fondamentalistes. Tandis que des Américaines meurent aujourd’hui des conséquences des privations de soins associés aux avortements et que les femmes russes subissent la décriminalisation de la violence conjugale, Trump rapproche les États-Unis de la Russie et menace ouvertement ses alliés démocrates.

En Afrique du Nord et au Moyen-Orient, région qui regroupe le plus grand nombre de pays despotiques et fondamentalistes, rien ne semble plus pouvoir stopper le cycle infernal des guerres de religion. Le Yémen, le Liban, l’Irak, la Syrie, l’Iran, l’Afghanistan, Israël et Gaza forment la ligne de front d’une machine infernale........

© Le Devoir