Donald Trump le clame haut et fort : il « veut » le prix Nobel de la paix. Les conditions d’attribution devraient toutefois le disqualifier factuellement. Car elles ne peuvent pas tolérer la schizophrénie : vouloir la paix en Ukraine et être en guerre à Washington est incompatible.

Sa politique diplomatique en est la démonstration : obtenir le prix Nobel de la paix est devenu l’obsession de Donald Trump. Ceux que l’hypothèse fait sourire pourraient un jour rire jaune à la vision de Trump succédant à Nelson Mandela, mère Teresa ou Martin Luther King et paradant à l’hôtel de ville d’Oslo. Il le sait, ses compatriotes Theodore Roosevelt (en 1906), Henry Kissinger (en 1973) et Jimmy Carter (en 2002) ont été consacrés pour avoir œuvré respectivement à résoudre le conflit russo-japonais, la guerre du Vietnam et à conclure la paix entre l’Égypte et Israël.

Or, qu’entreprend-il depuis le début de son mandat ? De pacifier les relations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, entre le Rwanda et la République démocratique du Congo, entre le Pakistan et l’Inde. Et pendant son premier mandat, n’a-t-il pas coiffé les accords d’Abraham, qui normalisent les relations diplomatiques entre Israël d’un côté, Bahreïn, les Émirats arabes unis, le........

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