Une coupe est une coupe
Nous voilà arrivés à la fin de l’année scolaire 2024-2025, la première en cinq ans à ne pas être marquée par la COVID ou une grève enseignante. Il vaut la peine de le rappeler : les enfants qui amorcent leurs grandes vacances sont de cette génération dont l’éducation aura souffert des fermetures d’école, de l’isolement préventif, de la distanciation sociale et de la réduction de la matière enseignée. Il faudra des années pour mesurer les effets de ces perturbations sur leurs résultats et leur motivation scolaires et sur leur santé mentale.
Dans une société où l’éducation serait la priorité, on mettrait en place tous les efforts pour compenser ces années chamboulées. On dépisterait systématiquement les troubles d’apprentissage, on augmenterait les ressources destinées aux élèves en difficulté, on offrirait du soutien aux enseignants pour adapter leur pratique, on créerait des liens forts entre le réseau scolaire et celui de la santé pour fournir sans tarder le soutien nécessaire aux enfants fragilisés.
Mais voilà, au Québec, on peine à fournir la base, soit un enseignant qualifié pour chaque classe, dans des écoles où on ne craint pas que le plafond tombe sur la tête des élèves.
Inutile de chercher un bouc émissaire. Tous les gouvernements des dernières........
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