menu_open Columnists
We use cookies to provide some features and experiences in QOSHE

More information  .  Close

Ne tirez pas sur la Santé publique

5 0
26.07.2025

La Fonderie Horne de Rouyn-Noranda est revenue dans l’actualité la semaine dernière, lorsqu’elle a annoncé qu’elle demanderait au gouvernement de ne plus être obligée de réduire ses rejets d’arsenic pour respecter la norme québécoise de 3 nanogrammes par mètre cube (ng/m³), une exigence qui fait partie de l’autorisation ministérielle qui lui a été octroyée il y a deux ans. Elle a aussi demandé un délai supplémentaire pour atteindre le seuil qui avait été fixé pour mars 2028, soit 15 ng/m³.

Elle avait pourtant présenté un plan de modernisation de ses installations, qui devait à terme lui permettre d’atteindre cet objectif. Mais, depuis, la multinationale Glencore, propriétaire de la fonderie, a jugé les coûts de l’opération trop élevés. La Fonderie Horne demande maintenant au gouvernement de modifier ses exigences, en cherchant à le convaincre que le seuil de 15 ng/m³ est plus que suffisant.

L’entreprise a fait des progrès notables depuis deux ans : elle a rapporté une baisse de 46,5 % de la concentration moyenne en arsenic depuis mars 2023, la portant à 39,1 ng/m³ en 2024. Mais c’est encore 13 fois plus élevé que la norme appliquée partout ailleurs au Québec.

L’entreprise attaque donc cette norme, arguant qu’elle est trop sévère. Elle remet en question les décisions........

© Le Devoir