Un droit à l’enseignement supérieur à conquérir en Outaouais
Chaque mardi, Le Devoir offre un espace aux artisans d’un périodique. Cette semaine, nous vous proposons un extrait d’un texte des Nouveaux Cahiers du socialisme, no 33 (été 2025).
Malgré les constats répétés et les promesses, l’Outaouais reste une région structurellement désavantagée en ce qui a trait à l’accès à l’enseignement supérieur. Ce déficit éducatif résulte d’un désengagement politique de longue date. Il est temps d’en faire une cause populaire.
L’enseignement supérieur en Outaouais demeure le reflet d’une injustice historique. La région est systématiquement sous-financée, sous-dotée en programmes d’études et privée d’infrastructures comparables à celles offertes ailleurs au Québec. Derrière les chiffres se cache une réalité politique, marquée par l’indifférence des élites et l’inaction gouvernementale.
Alors que des régions comparables ont pu développer des réseaux collégiaux et universitaires complets dès les années 1970, l’Outaouais a dû attendre 1981 pour qu’y soit créée la constituante régionale de l’Université du Québec.
Même si l’Outaouais avait son cégep depuis 1967, celui-ci n’a pu compter, comme ce fut le cas ailleurs au Québec, sur l’existence de collèges bien établis. En effet, ce n’est qu’en raison de revendications locales que le collège Marguerite-d’Youville de Hull reprend ses activités en 1952. C’est le nouvel édifice construit pour l’occasion qu’occuperont le cégep et ensuite........
© Le Devoir
