L’échec de l’intégration des élèves à défis particuliers
Nous devons nous rendre à l’évidence. L’intégration des élèves à défis particuliers dans les classes ordinaires est un échec. Les conditions de cet échec sont bien connues : manque de ressources spécialisées, enseignantes mal outillées, laissées à elles-mêmes devant une diversité infinie de cas, gestion de classe éminemment complexe, épuisement du personnel enseignant, retard dans les apprentissages des enfants, répétition du même scénario année après année.
On n’y trouve pas beaucoup de gagnants. Non pas que l’intégration en soi ne présente pas de mérites, mais, avouons-le, nous n’avons jamais été capables, malgré les engagements solennels avec lesquels on nous bassine constamment, d’en faire autre chose qu’une chimère tellement les conditions de sa réussite n’auront jamais été au rendez-vous.
Ce constat devrait nous sortir du déni et nous forcer à créer de nouveaux environnements éducatifs adaptés aux élèves en difficulté regroupés selon les défis à relever. On parlait jadis de classes spéciales jusqu’à........
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