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Le virtuel a bon dos

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07.09.2025

Il y a quelques mois, un adolescent de 13 ans se suicidait après avoir été vraisemblablement « soutenu » par son agent conversationnel, ChatGPT, qui aurait fini par le précipiter vers une issue fatale.

De plus en plus de personnes, et surtout des adolescents, conversent avec l’intelligence artificielle (IA). Ils se confient, demandent des conseils, de l’aide. Certains tombent amoureux de ces machines, se sentant enfin entendus, vus, considérés…

Des ados dans mon bureau me parlent de leur relation amoureuse virtuelle avec un adolescent à l’autre bout du monde. Malgré le décalage horaire, certains partagent tout : des séances ciné chacun lové dans son lit devant Netflix, des pique-niques assis seul au pied du lit, téléphone allumé en visio pour partager le festin.

C’est comme « une vraie romance », mais sans se toucher. On ne prend plus le risque de la relation — la vraie, la rencontre — tant elle effraie. En virtuel, au moins, on peut « skipper », « ghoster », « canceller » sans donner d’explications. Sans prendre le risque de la relation.

Foutus écrans, dites-vous ? Satanée IA, renchérissez-vous ? Tout ça, c’est la faute aux réseaux ?

Sauf que voilà : tous ces «........

© Le Devoir