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L’air du temps

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03.09.2025

Chaque mardi, Le Devoir offre un espace aux artisans d’un périodique. Cette semaine, nous vous proposons un extrait d’un texte de la revue ESPACE art actuel, no 140 (printemps-été 2025).

Le souffle, celui que l’on produit à la suite de la respiration, s’avère vital. Le manque d’air, qu’il soit dû à une pathologie pulmonaire ou à un étouffement, volontaire ou non, peut devenir fatal. Alors que le besoin de manger peut attendre plusieurs jours, celui de respirer se doit d’être satisfait en quelques minutes.

Bien qu’indispensable à la vie, la respiration a longtemps été négligée au sein de la pensée occidentale. C’est ce que souligne la philosophe Luce Irigaray dans son livre L’oubli de l’air (Éditions de Minuit, 1983). Cette négligence serait, selon elle, concomitante de notre insouciance à l’égard du monde que l’on habite.

Contrairement à l’Occident qui a misé principalement sur la perception, la spiritualité orientale, dont la médecine traditionnelle chinoise, reconnaît la respiration comme principe de vie. Tout comme le poisson qui ne peut vivre hors de l’eau, l’être humain n’existe pas ailleurs que dans l’air. C’est pourquoi la conscience de la respiration s’avère essentielle à notre survie.

Dans un ouvrage intitulé Respire (Éditions........

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