Le Canada doit condamner la dangereuse escalade entre Israël et l’Iran
Depuis le 12 juin, Israël mène une attaque militaire coordonnée contre plusieurs infrastructures civiles à Téhéran et dans d’autres villes iraniennes. Il s’agit de la deuxième offensive directe en quatorze mois. Une fois de plus, l’État israélien agit en violation flagrante du droit international, sans mandat de l’Organisation des Nations unies (ONU), sans menace imminente avérée, et sans se soucier de la stabilité régionale ou de la vie des civils.
Cette nouvelle agression confirme la stratégie du gouvernement de Benjamin Nétanyahou : saboter les efforts diplomatiques au Moyen-Orient, perpétuer le chaos pour consolider son pouvoir et bloquer toute avancée vers la reconnaissance internationale de l’État palestinien. L’attaque survient alors que des négociations sensibles sur le nucléaire iranien reprenaient entre Téhéran et Washington. Nétanyahou cherche à torpiller ces efforts et à entraîner les États-Unis dans une confrontation militaire, comme l’avait fait l’administration Bush contre l’Irak en 2003.
En 2003, le Canada avait tenu bon. Grâce à la mobilisation citoyenne — dont les quelque 150 000 personnes qui ont défilé à Montréal par un jour glacial de février contre la guerre en Irak —, le gouvernement Chrétien avait refusé de s’engager dans une guerre fondée sur des mensonges. Aujourd’hui, le silence d’Ottawa face à cette nouvelle violation du droit international par Israël contraste brutalement avec cet héritage.
Les parallèles avec la guerre en Irak sont troublants. Le prétexte invoqué par Israël repose sur une supposée menace nucléaire iranienne que ni........
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