Quel bilan pour la Stratégie québécoise en habitation ?
La porte-parole du FRAPRU tire un constat mitigé de la mesure mise en place par Québec. Québec devrait commencer par reconnaître le droit fondamental des Québécois à se loger, estime le regroupement consacré au droit au logement
Il y a un an, après des mois d’attente, le gouvernement Legault lançait sa Stratégie en habitation.
Dans un contexte de crise et malgré les nombreux reports, la stratégie a déçu. La montagne semblait accoucher d’une souris. Si la stratégie appelle, à juste titre, à des actions interministérielles concertées, sa portée est limitée vu l’absence de financement pour des mesures n’étant pas déjà prévues.
La plus grande lacune demeure l’absence de cibles précises pour augmenter l’offre de logements sociaux et réduire à la fois la masse de ménages vivant dans un logement inabordable (au regard de leur capacité de paiement) et le nombre de personnes déjà en situation d’itinérance. Aveugle aux besoins, la stratégie s’est concentrée sur l’offre de logements, sans égard à leurs prix. Les objectifs pluriannuels de réalisation de logements sociaux et communautaires, sans but lucratif, sont absents. Ils sont pourtant incontournables si l’on souhaite faire progresser durablement la trop maigre part qu’ils occupent au sein du parc locatif.
Nous venons de traverser une autre période des déménagements marquée par un nombre effarant de familles et de personnes ne trouvant pas de logement1. Il faut maintenant des semaines, voire des........
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