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Le sang appelle le sang

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13.09.2025

L’hyperpartisanerie étant devenue la norme aux États-Unis, le deuil collectif que devrait entraîner tout assassinat politique n’est tristement plus d’actualité, se désole l’auteur Stephen Marche.

Au moment où nous écrivons ces lignes, le suspect dans la fusillade qui a visé Charlie Kirk est toujours en fuite, et ses motivations restent inconnues, mais l’identité du tueur et ses raisons n’ont guère d’importance. Qui qu’il soit et quelles que soient ses intentions, les conséquences sont tout à fait prévisibles : les États-Unis divisés se diviseront davantage. La violence politique, déjà en hausse, augmentera encore. Les États-Unis continueront de s’enfoncer dans la voie qui mène à la perdition de la République.

Lorsque j’ai publié The Next Civil War en 2022, les experts en guerre civile et en assassinat avec lesquels je me suis entretenu m’ont clairement fait comprendre que ce qui rend la situation actuelle aux États-Unis particulièrement dangereuse, ce n’est pas la violence politique en soi, mais la réaction collective qu’elle suscite.

Les États-Unis sont aujourd’hui, et ont toujours été, un cas particulier en matière de violence politique. L’histoire américaine a vu beaucoup plus de personnalités politiques assassinées que celle de n’importe quelle autre démocratie. Plus d’un quart des présidents américains ont survécu à une tentative d’assassinat ou sont morts de la main d’un assassin.

Mais, dans le passé, chaque assassinat d’un président ou d’un juge était considéré comme une tragédie collective et nationale. Il était entendu que la violence, peu importe son auteur, était un désastre pour l’ensemble du corps politique. Après tout, la politique existe pour nous sauver de la violence comme façon de résoudre les conflits.

PHOTO LINDSEY WASSON, ASSOCIATED PRESS

Une photo de Donald Trump........

© La Presse