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Cinq ans après Joyce, le chemin est encore long

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27.09.2025

Cinq ans après la mort tragique de Joyce Echaquan, les cosignataires dressent le bilan des avancées pour enrayer le racisme systémique et assurer la sécurité culturelle des Autochtones au Québec.

Ce 28 septembre 2025 marquera le cinquième anniversaire de la mort tragique de Joyce Echaquan. Cette mère atikamekw de Manawan avait filmé du personnel hospitalier lui adressant des propos racistes alors que, souffrante, elle demandait d’être soignée. La vidéo diffusée sur Facebook avait soulevé l’indignation générale.

Le Bureau du coroner avait confirmé le lien entre le racisme subi et le décès1. Cinq ans plus tard, quel bilan dresser des avancées pour enrayer le racisme systémique et assurer la sécurité culturelle des Autochtones au Québec ?

La mort de Joyce a permis une prise de conscience collective du racisme systémique. C’est ainsi qu’est né, à l’initiative des Atikamekw de Manawan et de la Nation atikamekw, le principe de Joyce, lequel vise à garantir à toute personne autochtone le droit à un accès équitable, sans discrimination, à tous les services sociaux et de santé.

Le cas de Joyce n’est malheureusement pas isolé. On continue de répertorier les situations où des préjugés contre les Autochtones ont pu mener à des erreurs ou sous-diagnostics pouvant avoir des conséquences fatales.

C’est notamment le cas lorsqu’il est présumé à tort que les douleurs ou l’état de santé d’une personne autochtone sont dus à la consommation d’alcool plutôt qu’à la maladie.

La discrimination systémique mène aussi à de graves violations du consentement. Pensons à toutes ces femmes ayant subi des stérilisations forcées2 et aux nombreux enfants autochtones disparus dans les hôpitaux québécois dont on cherche encore la trace3. Le bilan est lourd.

La sécurité culturelle, laquelle est au cœur du principe de Joyce, est une approche reconnue par la science permettant d’enrayer cette........

© La Presse