Les 22 et 23 octobre, Paris accueille des délégations d’une cinquantaine d’États pour la quatrième Conférence ministérielle des diplomaties féministes. L’ambassadrice de la France Delphine O, chargée de l’évènement, explique que la France souhaite « faire de Paris la place de la résistance et un haut lieu de rassemblement », où les États pourront « réaffirmer leur engagement solennel à défendre les droits des femmes et des filles » aux côtés de la société civile1.

À l’ordre du jour : la régression des droits des femmes, les restrictions budgétaires, le programme Femmes, paix et sécurité, ou encore la situation des femmes en Afghanistan. On nourrit aussi l’ambition de signer une déclaration commune, ce qui serait une première.

Si ces ambitions risquent de passer inaperçues dans une actualité internationale tristement saturée par les choix de quelques hommes violents au pouvoir, la rencontre de cette semaine à Paris démontre que des espaces féministes existent encore, et méritent d’être soutenus.

En ce moment, une lecture défaitiste de l’international s’impose dans l’espace public. Ravivant les thèses de Machiavel ou Hobbes, elle repose sur une idée simple : « L’homme est un loup pour l’homme. » La compétition est la règle, pas la coopération, et le conflit est inévitable, voire naturel.

On peut nommer cette lecture défaitiste du politique le pessimisme patriarcal, car il associe le pouvoir aux traits les plus hostiles de la masculinité........

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