La meilleure défense, c’est l’attaque
Regardons vers l’avant et répondons aux attentes du public québécois, suggère Denis Dubois, pour qui tout ne va pas si mal à la télé québécoise.
J’en ai un peu marre d’entendre que notre télévision va mal. Oui, c’est vrai, on le sait !
À force de se le répéter, on finit par tomber dans la victimisation et par convaincre le public qu’il a raison de déserter. En parler sans jamais proposer de solutions, c’est gaspiller beaucoup trop de salive – toujours la même – et propager ce virus de l’inaction.
Nous avons aujourd’hui d’excellentes recommandations dans le rapport du Groupe de travail sur l’avenir de l’audiovisuel1. Bravo ! Regardons vers l’avant et fonçons. Ce rapport n’est pas parfait, mais il a le mérite de nous propulser vers l’action. Nous sommes peut-être encore loin de la « soupe au lièvre », mais ne laissons pas les contraintes économiques dicter l’avenir de notre diffusion collective.
Au contraire : faisons de cette transition un atout pour stimuler l’industrie, consolider notre identité et faire rayonner notre culture, ici comme à l’étranger. Notre culture en dépend.
Si le politique ne suit pas ce rapport, il ne pourra que s’en prendre à lui-même dans quelques années. Peut-être avons-nous besoin, nous aussi, d’un ministère de la Guerre… culturelle ? Abandonnons la défense et passons à l’attaque !
Et pour attaquer, il faut viser juste : le nerf de la guerre, c’est le public québécois........
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