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Et si vos cheveux empêchaient de vous soigner ?

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07.08.2025

S’il existe une certaine pression culturelle favorisant les cheveux lisses, il y a assurément des disparités dans le domaine médical où la « norme blanche » laisse bien des angles morts, observe Agathe Tupula Kabola.

Il y a trois ans, j’ai fait un big chop – l’expression utilisée pour désigner le moment où l’on rase ses cheveux traités chimiquement pour repartir à zéro avec sa texture naturelle. Ce fut à la fois libérateur… et confrontant.

Du plus loin que je me souvienne, j’ai été complexée par mes cheveux. Il y avait la douleur du démêlage brutal de ma tignasse avec un peigne en bois aux dents fines et pointues. Et tous ces dimanches soirs qui me semblaient interminables, consacrés à laver et coiffer mes cheveux pour la semaine.

Alors non, je ne juge pas les femmes noires qui se défrisent les cheveux. Ce serait franchement hypocrite de ma part, puisque j’ai moi-même fait appel au défrisant pendant la majeure partie de ma vie, dès l’âge de 8 ans. Aujourd’hui, je garde mes cheveux naturels… sauf quand je les tresse avec des extensions ou des greffes. Comme quoi, même mon big chop n’a pas été un grand saut dans l’inconnu, mais plutôt un saut à demi amorti.

Il faut dire que le modèle de la femme noire au naturel, dans les sphères du pouvoir ou de la culture populaire, reste rare. Oprah, Michelle Obama, Beyoncé : toutes ont fait carrière en arborant une chevelure lisse.

Ce n’est pas une critique, juste un constat.........

© La Presse