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Le transfuge de classe qui ne renie pas les siens

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11.09.2025

L’analyse des rapports de classe fait un retour en force dans la culture populaire et médiatique ces dernières années.

Des films comme Parasite (2019), Triangle of Sadness (2022) et tout récemment Materialists (2025) dépeignent et mettent en contraste la vie des gens riches et célèbres avec celle des moins bien nantis. Pendant ce temps aux États-Unis, les ténors du Parti démocrate tentent tant bien que mal de comprendre ce qui a bien pu pousser autant de gens de la classe ouvrière à élire un multimillionnaire comme président. Jusqu’à 56 % des citoyens sans diplôme d’études supérieures auraient voté pour Trump à la dernière élection, contre seulement 42 % pour Harris⁠1.

Dans la francophonie, le phénomène des récits de transfuges de classe a pris d’assaut les librairies et s’est exprimé au Québec, notamment par la publication du livre de Jean-Philippe Pleau, Rue Duplessis – Ma petite noirceur, qui est adapté en grande pompe au théâtre cet automne, comme en a fait état La Presse⁠2,3. Étant moi-même issu d’un milieu ouvrier, j’ai........

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