Les vicissitudes d’un samouraï discret et intègre, qui reprend du service pour sauver son honneur entre deux parties de ce jeu de stratégie, filmées avec raffinement par un cinéaste perfectionniste, Kazuya Shiraishi, avec lequel il va désormais falloir compter.

On nous avait caché Kazuya Shiraishi, un cinéaste nippon de 51 ans manifestement doué et intéressant, déjà doté d’une filmographie riche mais inédite sur nos rivages. Avec le Joueur de go, celui-ci peut donner l’impression d’être un passéiste bon teint entiché de classicisme « à l’ancienne ». Le Joueur de go est en effet un jidai-geki – film japonais en costumes – situé au XIXe siècle, à l’époque d’Edo, qui narre les vicissitudes d’un pratiquant assidu de ce jeu de stratégie, équivalent asiatique des échecs en plus complexe.

Mais, contrairement aux apparences, Shiraishi est un réalisateur aventureux, qui s’attache à revisiter avec intensité et exactitude quasiment tous les genres populaires du cinéma nippon (dont le film de yakuza et le roman porno). Son Joueur de go n’a rien de........

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