Un film tourné en un seul plan sur la recherche d’un enfant perdu dans une forêt. Ce huis clos intense en plein air, dont la famille ne sortira pas indemne, est un exercice de style assez prenant.

« Ana conduit la voiture familiale sur une route forestière. Mateo, son mari, lui demande de faire demi-tour vers l’endroit où, pour le punir, le couple a laissé son petit garçon de sept ans. Seules deux minutes ont passé, mais il n’est plus là… » Tel est le synopsis de La Punition, film chilien de Matias Bize tourné intégralement dans une forêt. Non seulement le récit se déroule en temps réel, mais il est filmé en un seul plan séquence. Pas de montage, la caméra n’est jamais coupée.

La Punition est un exercice de style dont le suspense n’est pas fourni par l’agencement dynamique des plans, mais par l’incertitude que génère une image ininterrompue. Certes, Matias Bize n’est pas le premier à tenter l’expérience. Des cinéastes prestigieux l’ont explorée dès que la vidéo a permis de tourner un long-métrage d’un seul tenant, ce qui était impossible avec la pellicule argentique.

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