Soudan : un gouvernement parallèle nommé, l’éclatement du pays se poursuit, la crise humanitaire aussi
Les Forces de soutien rapide (FSR) du général Hemedti ont récemment nommé un gouvernement chargé d’administrer les territoires sous son contrôle. Opposées à l’armée régulière qui détient la capitale et l’est du pays, les FSR intensifient leur siège sur la ville d’Al-Fachir. Après plus de deux ans de conflits, la crise humanitaire ne fait que s’aggraver.
Comme annoncé en avril, les Forces de soutien rapide (FSR) ont nommé, samedi 26 juillet, un nouveau gouvernement qui se veut l’ébauche d’une nouvelle administration au Darfour et dans une partie du Kordofan. Avec la désignation de Mohamed Hassan al-Ta’aychi au poste de premier ministre et de plusieurs gouverneurs de province, la force rivale de l’armée régulière entend renforcer son pouvoir sur les territoires qu’elle contrôle. Sans surprise, le général et chef des FSR, Mohamed Hamdan Dogol – dit Hemedti -, prend la tête du conseil présidentiel installé à Nyala, capitale du Kordofan du sud.
La décision des FSR a été rejetée ce lundi 29 juillet par l’armée régulière, son porte-parole Nabil Abdullah dénonçant une « tentative désespérée de légitimer un projet criminel. » Les différentes nominations interviennent alors même que les milices d’Hemedti assiègent depuis plus de quinze mois la ville d’Al-Fachir, capitale du Darfour encore tenue par l’armée. Ce siège, vivement condamné par la communauté internationale, s’intensifie de jour en jour.
La semaine dernière, après une nouvelle........
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