Les députés votent pour restituer le tambour parleur Djidji Ayôkwé à la Côte d’Ivoire, symbole de la spoliation coloniale
La restitution du tambour parleur Djidji Ayôkwé à la Côte d’Ivoire est soumise, lundi 7 juillet, à un vote de l’Assemblée nationale, six ans après la demande officielle d’Abidjan. L’instrument a été spolié en 1916 par l’armée coloniale, avant d’être envoyé en France en 1929, où il a été exposé au musée du Trocadéro puis à celui du quai Branly.
Vestige de l’accaparement de symboles religieux, de ressources et d’œuvres par la France coloniale, au profit de ses musées, le tambour parleur Djidji Ayôkwé s’apprête à retrouver sa Côte d’Ivoire natale. Volé il y a plus d’un siècle, l’instrument de trois mètres de long et 430 kg sommeille dans les réserves du Musée du quai Branly (Paris) depuis qu’il a fait l’objet d’une restauration en prévision de son rapatriement, en 2022.
Un vote prévu lundi 7 juillet à l’Assemblée nationale doit permettre cette restitution, six ans après la demande officielle d’Abidjan. L’instrument sacré, qui servait à transmettre des messages rituels et à alerter les villageois, par exemple lors des opérations de recrutement forcé ou d’enrôlement militaire, a été spolié en 1916 par l’armée française à la communauté ébrié. Il avait été envoyé dans l’Hexagone en 1929, exposé au musée du Trocadéro puis à celui du quai Branly.
La proposition de loi débattue à partir de 15 heures dans l’hémicycle, et déjà adoptée fin avril au Sénat, doit permettre de « déclasser » ce bien culturel, en dérogeant au principe d’inaliénabilité des collections publiques. La Côte d’Ivoire avait officiellement formulé sa demande en 2019. « Mais les........© L'Humanité
