À l’occasion du festival Quais du polar, qui se tient à Lyon du 4 au 6 avril, nous proposons une sélection de fictions françaises et étrangères dont certains des auteurs sont invités de l’événement. Histoire, espionnage, politique ou dystopie, il y en a pour tous les goûts.

Nul ennemi comme un frère (2024), le premier tome de la trilogie de Frédéric Paulin sur la guerre du Liban, s’achevait le 23 octobre 1983 sur l’attentat du poste Drakkar, à Beyrouth, qui fit près de 60 victimes françaises. Toujours aussi précis et documenté, l’auteur situe Rares ceux qui échappèrent à la guerre, le deuxième volet, entre 1983 et 1986, alors que l’enlèvement des otages français, dont les visages ouvrent chaque soir le journal télévisé, plonge le pays dans l’angoisse.

Un climat de peur renforcé par une vague d’attentats terroristes perpétrés d’une part par Action directe, de l’autre par des organisations proches de l’Iran et du Hezbollah. Mêlant enjeux géopolitiques et magouilles partisanes franco-françaises, Frédéric Paulin pénètre les coulisses de la police, de la justice et de la politique grâce à des personnages de fiction plus vrais que nature, qui croisent des figures bien réelles.

On retrouve la juge antiterroriste Sandra Gagliago, désormais compagne du commissaire Cailleaux et mère de jumeaux ; ses deux ex : le Libanais Michel Nada, « Pasqua boy » devenu député RPR, et le commandant Christian Dixneuf, membre de la DGSE reconverti en mercenaire ; ou le terrifiant Abdul Rasool Al Amine, l’un des chefs du Hezbollah. L’effet de réel est saisissant, notamment sur les coulisses de la cohabitation. Le troisième tome est annoncé pour août. On piaffe.

Rares ceux qui échappèrent à la guerre, de Frédéric Paulin, Agullo, 416 pages, 23,50 euros

Devenez jury du prix du polar de l’Humanité

Aussi doué pour piéger et détourner les outils informatiques et numériques que maladroit dans ses interactions sociales, Ziv est recruté par une start-up spécialisée dans la cybersurveillance. La société dirigée par le charismatique et énigmatique Boulka promet une belle évolution de carrière. Le geek, jusque-là rivé à son ordinateur, va enfin voir du pays. Sa compétence, sa propension à ne pas poser de questions et à ne pas s’en poser l’amènent sur des missions sensibles qui lui font repousser les........

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