Joué au festival Théâtre en mai, à Dijon, « Velvet » de Nathalie Béasse, sape le récit au théâtre pour en exposer l’appareil nu.

Au Théâtre Dijon-Bourgogne, jusqu’au 1er juin, le festival Théâtre en mai bat son plein. Velvet, présenté en ouverture, est apparu comme l’une des belles propositions de cette édition 2025, aux côtés d’autres pièces, comme De là-bas de Romain Bertet et La nuit pour voir de Quentin Vigier, qui accordaient une place particulière à la création d’images. Signé par la metteuse en scène et plasticienne Nathalie Béasse, Velvet s’ouvre — ou, pourrait-on dire, ne s’ouvre pas — sur la façade d’un rideau en velours violet-gris tendu au proscenium. Imposant, hiératique, l’objet est rendu vivant par le jeu de lumières qui caresse sa surface.

Lorsque le rideau se lève, c’est pour dévoiler un parterre de fleurs qui convoque tout aussi bien des imaginaires archétypaux de fiction. Un mariage ? Sûrement, tant la vie conjugale innerve silencieusement les tableaux à venir. Un enterrement ? Sans doute aussi, tant la mort rôde dans cet univers au charme poussiéreux. Ces fleurs, ce sont........

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