« Nous sommes là pour dire : N’oubliez pas », à Buchenwald, avec les mots de Jorge Semprun, la jeunesse franco-allemande devient passeuse de mémoire
Dans l’indicible du camp de Buchenwald, les artistes Hiam Abbass et Jean-Baptiste Sastre ont réuni 30 jeunes de Berlin, Clichy et Bourges pour dire « l’Écriture ou la vie », de l’auteur résistant espagnol, Jorge Semprun, déporté en 1944. En devenant garante de cette mémoire, la jeunesse raconte quelque chose d’elle-même.
Il y a le silence. Celui, tout particulier, d’un camp de concentration vide, un silence lourd de tous les morts, ces 56 000 hommes, femmes et enfants tombés de froid, de faim, d’épuisement ou de maladies, pendus ou fusillés, entre 1937 et 1945. Puis il y a un autre silence, actif, tendu celui-là, celui gardé par une petite foule........
© L'Humanité
