Au soubassement de la guerre de Donald Trump contre le savoir, analyse la politologue, on trouve une structure de déni de l’histoire des États-Unis et une obsession du profit incompatible avec les sciences de la vie et de la nature comme avec les sciences humaines et sociales. Entretien.

Historienne et politologue, Françoise Vergès est aussi une militante féministe, antiraciste et décoloniale. Ses recherches portent sur l’esclavage, la colonisation, les questions postcoloniales. Elle est titulaire d’un doctorat en sciences politiques à l’université de Berkeley, en Californie. Elle a enseigné à la Sussex University et au Goldsmiths College en Angleterre. En France, elle a présidé le Comité pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage de 2009 à 2012. Elle analyse les ressorts de la violente offensive de l’administration Trump contre les sciences et les humanités.

Depuis son retour au pouvoir à Washington, Donald Trump s’en prend frontalement à la science : crédits coupés, laboratoires fermés, institutions de recherche attaquées, universités soumises au chantage pour les contraindre à renoncer à certains programmes d’enseignement. Quelles sont les raisons de cette offensive anti-sciences ?

Il faut........

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